Un hélicoptère de l’armée syrienne ouvre le feu sur un village libanais

Un hélicoptère de l’armée syrienne a ouvert le feu mercredi sur un village frontalier libanais, Arsal, dans l’est de la plaine de la Bekaa, faisant deux blessés, a annoncé l’armée libanaise.

Arsal est peuplé en majorité de musulmans sunnites qui soutiennent la rébellion contre le président syrien Bachar alAssad.

"Un hélicoptère syrien a tiré deux roquettes en direction de la grand-place du village, deux personnes ont été blessées", a précisé l’armée libanaise.

Arsal a accueilli des réfugiés qui ont fui la ville syrienne de Koussaïr, reprise il y a une semaine par les forces pro-Assad appuyées par des miliciens chiites libanais du Hezbollah.

Le Liban craint que la guerre civile en Syrie, qui dure depuis 26 mois, ne s’étende à son territoire.

Des roquettes tirées de zones syriennes tenues par les insurgés sunnites sont tombées récemment sur la ville chiite libanaise de Hermel, dans le nord de la Bekaa.

Des soldats syriens ont franchi à plusieurs reprises la frontière à la poursuite de combattants rebelles.

A Tripoli, dans le nord du Liban, des combats sporadiques opposent sunnites partisans de l’insurrection syrienne et chiites qui appuient le président Assad, membre de la communauté alaouite, une branche du chiisme.

Le mois dernier, deux roquettes sont tombées sur les faubourgs sud de Beyrouth, contrôlés par les chiites.

Dimanche, un manifestant chiite libanais a été tué par balles devant l’ambassade d’Iran à Beyrouth. Des membres du Hezbollah ont ouvert le feu sur une centaine de personnes qui s’approchaient de la mission diplomatique.

Les manifestants, où se mêlaient sunnites, chrétiens et chiites hostiles au Hezbollah, dénonçaient la participation de ce mouvement aux combats en Syrie et le soutien de Téhéran au régime de Bachar al Assad.

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