Ce sujet a été évoqué par le secrétaire général d’Amnesty, Salil Shetty, lors d’une rencontre au Caire avec le chef du renseignement militaire, le général Abdel Fattah al-Sisi.
"Des tests de virginité ont été pratiqués pour protéger l’armée contre des accusations possibles de viol", a déclaré selon le communiqué le général, également membre du Conseil suprême des forces armées (CSFA) qui dirige le pays depuis la démission sous la pression populaire du président Hosni Moubarak en février.
Ce général est le premier militaire égyptien identifié a reconnaître cette pratique, toutefois déjà admise sous couvert de l’anonymat par d’autres officiers supérieurs, qui avaient invoqué la même raison pour la justifier.
Le général a toutefois souligné "la nécessité de changer la culture des forces de sécurité et a donné des assurances que des instructions avaient été données de ne pas utiliser la violence contre les manifestants et de protéger les détenus des mauvais traitements", selon l’organisation de défense des droits de l’Homme.
Il a aussi ajouté que "l’armée n’a pas l’intention de détenir des femmes à nouveau". Amnesty pour sa part réaffirme son opposition aux "tests forcés de virginité quelles que soient les circonstances".
Amnesty avait déjà dénoncé la pratique de tels test sur des manifestantes arrêtées par l’armée après une manifestation place Tahrir au Caire le 9 mars, en se basant sur des témoignages de femmes victimes de cette pratique.