Le F-16 s’est écrasé dans la province de Jazan (sud-ouest de l’Arabie saoudite), près de la frontière yéménite, en raison d’un problème "technique", a indiqué la coalition dans une déclaration citée par l’agence saoudienne SPA.
Le commandement des forces bahreïnies a confirmé la perte du F-16 qui remplissait "une obligation nationale dans la défense des frontières méridionales" de l’Arabie saoudite.
Le pilote a été "sauvé", l’épave de l’avion retrouvée et une enquête ouverte, a-t-il ajouté.
Avant la chute du F-16, Bahreïn avait annoncé mardi la mort de trois de ses militaires, deux capitaines et un sergent, dans "un incident à la frontière sud de l’Arabie saoudite". Le communiqué ne donnait aucune autre précision.
Ces décès ont porté à huit le nombre de militaires bahreïnis tués depuis le début en mars de l’intervention de la coalition arabe au Yémen, qui vise à contrer des rebelles chiites accusés de liens avec l’Iran.
De leur côté, les rebelles ont affirmé, par le truchement de leur agence sabanews.net, avoir tiré un "missile balistique" tôt mercredi vers le port saoudien de Jizan, dans la province de Jazan, ajoutant que le projectile a "atteint précisément sa cible".
Plus tard, la coalition a assuré, dans un communiqué cité par SPA, que le missile avait été intercepté et que la plateforme de lancement en territoire yéménite avait été détruite.
Les régions saoudiennes frontalières du Yémen sont souvent la cible de tirs de roquettes et, plus rarement, de missiles en provenance de ce pays et plus de 80 personnes, dont des civils, y ont péri depuis mars.
Il s’agit du septième tir de missile par les rebelles vers le territoire saoudien depuis le 18 décembre.
Le 10 mai, un des six F-16 marocains engagés dans la coalition arabo-sunnite s’était écrasé au Yémen dans des circonstances qui n’ont pas été totalement élucidées: les rebelles affirmant l’avoir abattu, la coalition évoquant un problème technique ou une erreur humaine. Le pilote est mort.
La coalition est intervenue au Yémen pour mener d’abord des frappes aériennes puis des opérations terrestres dans le but de soutenir militairement les forces loyales au gouvernement internationalement reconnu qui affrontent les rebelles chiites Houthis.