Un chef irakien met en garde sur le transfert de l’ambassade américaine en Israël
L’influent chef chiite irakien Moqtada Sadr a averti mardi qu’un éventuel transfert de l’ambassade des Etats-Unis en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem équivaudrait à une « déclaration de guerre à l’islam ».
Mais dimanche la Maison Blanche a semblé écarter l’hypothèse d’une annonce imminente sur un tel transfert. "Nous en sommes au tout début du processus consistant ne serait-ce qu’à aborder ce sujet", a-t-elle dit.
Mais cela n’a pas empêché Moqtada Sadr, dont les miliciens ont affronté les troupes d’occupation américaines en Irak, de lancer un avertissement aux Etats-Unis: "un transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem serait une déclaration de guerre publique et des plus explicites contre l’islam".
Dans un communiqué, il a appelé à la "formation d’une division spéciale pour libérer Jérusalem" et "à la fermeture immédiate de l’ambassade américaine à Bagdad", en cas de transfert effectif de l’ambassade à Jérusalem.
Moqtada Sadr, basé dans la ville sainte chiite de Najaf, au sud de Bagdad, a appelé la Ligue arabe et l’Organisation de la Coopération islamique à prendre position face à cette question ou à s’auto-dissoudre.
Descendant d’une influente famille religieuse, ce chef chiite s’est réinventé en champion des réformes en Irak après être devenu populaire en se rebellant contre les Américains à la suite de l’invasion de l’Irak en 2003.
Le statut de Jérusalem est l’une des questions les plus épineuses du conflit israélo-palestinien. Israël considère l’ensemble de Jérusalem comme sa capitale indivisible, y compris Jérusalem-Est, partie palestinienne occupée et annexée. Les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est la capitale de l’Etat auquel ils aspirent.
Avec AFP