Un 14-Juillet endeuillé
Le défilé du 14 juillet, grand rendez-vous traditionnel de la fête nationale, est empreint d’émotion cette année. Au lendemain de la mort de cinq soldats français dans un attentat-suicide en Afghanistan, les forces armées n’ont pas le cœur à la fête.
Avant même le début du défilé, le président Nicolas Sarkozy s’est rendu au chevet de soldats blessés en Afghanistan à l’Hôpital d’instruction des armées de Percy, à Clamart (Hauts-de-Seine). Une rencontre déjà programmée avant l’attentat.
L’outre-mer ouvre le défilé
Les cérémonies ont débuté à 10h00, avec les unités basées Outre-mer, de la zone Caraïbes (Antilles, Guyane), du Pacifique (Polynésie, Nouvelle-Calédonie) et de l’Océan indien (La Réunion, Mayotte) qui ouvrent le défilé. Mais le public devrait réserver un accueil particulier aux militaires de retour d’opérations extérieures, en Afghanistan ou en Côte d’Ivoire, qui descendront ensuite les Champs-Elysées.
Les armées souhaitaient que les Français puissent applaudir les hommes et les femmes réellement engagés sur le terrain. La mort mercredi de cinq soldats dans un attentat-suicide en Kapisa, au cours duquel quatre autres soldats français ont été grièvement blessés, donne à ce rendez-vous un caractère particulier. "Il y aura beaucoup d’émotion partout autour de nos monuments aux morts", estime Axel Poniatowski, président de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, pour qui les cérémonies "prendront un ton différent".
Sur les Champs-Elysées, 5.035 soldats doivent défiler à pied, les autres à cheval ou à bord des dizaines d’engins motorisés mis à contribution. Mais le défilé 2011, ce sont aussi 300 véhicules, 240 chevaux, et 84 avions et hélicoptères pour un défilé aérien de sept à huit minutes dans le ciel de Paris. Pour la première fois cette année, quatre unités des écoles militaires, du 2e RIMA et de la Légion étrangère défileront en chantant.