Ses détracteurs eux, accusent le gouvernement de vouloir, à travers cette loi qui survient une semaine après la levée de l’état d’urgence et qui renforce largement les pouvoirs des autorités, faire durer celui-ci. Ankara accuse le prédicateur Fethullah Gülen, en exil depuis une vingtaine d’année aux Etats-Unis, d’être l’instigateur de la tentative de putsch. Dans le cadre de cet état d’urgence, les autorités turques ont mené pendant deux ans une traque implacable contre les putschistes et leurs sympathisants.
Depuis le coup de force, quelque 80.000 personnes soupçonnées de liens avec le putsch ou avec le "terrorisme" ont été détenues et plus de 150.000 fonctionnaires ont été limogés ou suspendus.
Peu avant le vote des députés mercredi, le ministère de l’Intérieur avait levé la révocation des passeports de plus de 155.000 personnes qui avaient été privées de leur document de voyage sous l’état d’urgence au motif qu’elles étaient mariées à un "suspect".