"J’ai demandé à bénéficier de mon droit à la retraite, ayant atteint l’âge limite (…). Je l’ai demandé samedi au président et il a accepté mon départ", a déclaré le général Ammar, âgé de 65 ans, dans une émission de télévision en direct.
Le départ du général Ammar à la retraite se produit à un moment délicat pour la Tunisie, où les tensions montent entre le gouvernement et les salafistes. L’armée a d’autre part récemment pourchassé des dizaines d’activistes liés à Al Qaïda près de la frontière avec l’Algérie.
Les militants tunisiens pro-démocratie ont initialement salué le rôle de l’armée dans le soulèvement qui a renversé le président Ben Ali au début 2011 et qui a inspiré les autres révoltes de ce que l’on a appelé le "printemps arabe".
Le soutien de l’opinion publique à l’armée tunisienne s’est cependant effrité après l’extradition l’an dernier de celui qui avait été le Premier ministre de Mouammar Kadhafi, Baghadi al Mahmoudi, vers la Libye. Le général Ammar a été accusé d’avoir joué un rôle dans cette extradition, laquelle a provoqué une crise politique en Tunisie, Mahmoudi n’étant pas assuré de bénéficier d’un procès équitable dans son pays.