Lors d’une conférence de presse, M. Nabli, un ancien haut cadre de la Banque mondiale, a contesté la légitimité de la décision annoncée le 27 juin par le président tunisien Moncef Marzouk annonçant son limogeage "sans explications, ni motivations claires et convaincantes". "Tout ce que j’ai perçu, c’est une détermination à limoger le gouverneur de la BCT pour des raisons inconnues", a-t-il déclaré.
Selon lui, cette décision -qui nécessite aussi l’accord du Premier ministre- est en contradiction avec le principe de l’indépendance de la BCT adopté par l’assemblée nationale constituante (ANC).
D’après le gouverneur de la BCT qui est depuis plusieurs semaines au centre d’une polémique dans les milieux politiques gouvernementaux et de l’opposition et dans les médias, la question soulevée par son limogeage ou son maintien dépasse sa propre personne et porte plus sur l’aspect institutionnel.
"S’il s’agissait d’un problème personnel, de poste ou de fonction, j’aurais démissionné depuis un bon bout de temps. Mais ce qui importe pour moi, c’est l’intérêt de la Tunisie, la réussite de la transition démocratique et la consécration des valeurs engendrées par la révolution placée sous le signe de la liberté et de la dignité", a-t-il plaidé.