Les circonstances de cet accrochage, lors d’un raid mené parles forces de sécurité, n’ont pas encore été clairement établies.
Il y a quelques jours, les forces de sécurité tunisienne sont tué dix militants islamistes accusés d’avoir participé à des attaques contre des patrouilles de la police tunisienne près de la frontière algérienne.D’après les autorités tunisiennes, le groupe islamiste armé Ansar al Charia, apparu après le renversement du régime de Ben Ali début 2011, serait responsable d’une série d’attaques contre les forces de sécurité.
Quelques milliers de sympathisants de l’opposition ont manifesté mercredi après-midi à Tunis où un dialogue national censé résoudre une profonde crise politique doit débuter avec la promesse d’une démission des islamistes au pouvoir. Réunis sur l’avenue Habib Bourguiba, ils brandissaient des drapeaux tunisiens en scandant "le peuple veut la chute du régime", "dégage" ou encore "gouvernement de traîtres démissionne!". Une partie d’entre eux s’est ensuite rassemblée place de la Kasbah, où se trouve le siège du gouvernement.
Un dispositif policier très important a été déployé sur cet axe, haut lieu de la révolution de janvier 2011, avec des dizaines de véhicules, certains blindés, en faction. La police et les brigades anti-émeute étaient aussi présentes en nombre.
La manifestation de l’opposition intervient alors qu’un dialogue national doit débuter dans l’après-midi entre les islamistes du parti Ennahda au pouvoir et leurs opposants pour résoudre la crise politique déclenchée le 25 juillet par l’assassinat d’un député d’opposition. Le gouvernement dirigé par l’islamiste Ali Larayedh est censé aussi s’engager à démissionner dans l’après-midi et à laisser la place d’ici trois semaines à un cabinet d’indépendants.
Les négociations qui débutent mercredi après-midi à huis-clos doivent aussi permettre l’adoption d’une Constitution, en cours de rédaction depuis deux ans, et d’un calendrier électoral.