Une source syndicale a fait état de cinq civils tués par balles. Un syndicaliste enseignant sur place a déclaré pour sa part à l’Associated Press que cinq personnes avaient été tuées par balles dans les accrochages. Selon Belgacem Saïhi, les victimes se nommaient Marouane Jomni, 20 ans, Mohamed Omri, 17 ans, Ahmed Boulâbi, 30 ans, et Nouri Boulâbi, 30 ans. La cinquième victime n’a pas encore été identifiée, a-t-il dit.
La Tunisie connaît depuis la fin décembre une rare agitation sociale, les jeunes dénonçant la pénurie d’emplois. Le président Zine al Abidine Ben Ali a déclaré que les manifestations violentes étaient inacceptables et le gouvernement les a imputées à une minorité d’extrémistes.
Traditionnel allié de la Tunisie, les Etats-Unis de sont dit "préoccupés" vendredi par les troubles et ont convoqué l’ambassadeur de ce pays à Washington, Mohamed Salah Tekaya, pour demander le respect des libertés individuelles, notamment en matière d’accès à l’internet.