Tunis demande un « appui conséquent » à la France et l’UE

Le ministre tunisien des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui, a demandé mercredi à la France et l’UE d’apporter un « appui conséquent » à son pays, afin de l’aider à surmonter les « défis » auxquels il doit faire face sur les plans économique et sécuritaire.

Source AFP

En visite à Paris, M. Jhinaoui a annoncé la tenue les 30 novembre et 1er décembre à Bruxelles d’un "sommet entre la Tunisie et l’Union européenne, le premier sommet avec un pays du sud de la Méditerranée", en présence du président tunisien, Béji Caïd Essebsi.

"Nous souhaitons que ce sommet débouche sur des résultats concrets, un appui conséquent à la Tunisie", a souligné le chef de la diplomatie tunisienne lors d’un point presse à l’issue d’une rencontre avec son homologue français Jean-Marc Ayrault.

Ce dernier a en retour souhaité que ce sommet "marque une nouvelle étape du soutien de l’Europe tout entière à la transition tunisienne". M. Ayrault a aussi souligné à cet égard l’importance d’une Conférence économique de promotion des investissements, prévue les 29 et 30 novembre à Tunis.

"Nous voulons que la Tunisie réussisse sur les plans politique et démocratique mais aussi sur le plan économique et social", a dit le ministre français.

"La Tunisie vit une situation exceptionnelle et elle a besoin d’un appui exceptionnel de ses partenaires et à leur tête la France", a plaidé M. Jhinaoui, rappelant que l’Europe était le "premier partenaire" commercial de la Tunisie.

Le ministre a estimé dans un entretien au Monde Afrique publié mercredi que le montant actuel du soutien apporté à son pays n’est "pas conséquent" et que ces soutiens "ne répondent pas aux besoins majeurs de la Tunisie.

Aux côtés de M. Ayrault, il a toutefois remercié la France pour son soutien en matière de coopération sécuritaire et de lutte contre le terrorisme. Il a aussi exprimé la "gratitude" de son pays devant le "soutien substantiel" de la France, qui a promis en janvier une aide d’un milliard d’euros sur les cinq prochaines années.

Cinq ans après sa révolution, la Tunisie a réussi sa transition politique mais reste engluée dans un profond marasme économique. Ces difficultés ont été aggravées par des attentats sanglants l’an dernier à Tunis et à Sousse, qui ont gravement affecté le secteur clé du tourisme.

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