Le procureur spécial Jack Smith accuse le dirigeant républicain de « complot à l’encontre de l’État américain », « entrave à une procédure officielle » et « atteinte aux droits électoraux ».
L’ancien président doit comparaître jeudi après-midi au palais de justice fédérale de la capitale fédérale Washington pour être officiellement mis en accusation.
Selon l’acte d’accusation, le milliardaire et favori des primaires républicaines en vue de l’élection présidentielle de 2024 a répandu « des mensonges » selon lesquels il y avait eu une fraude lors de l’élection de 2020, remportée par son rival démocrate Joe Biden.
« Ces affirmations étaient fausses, et l’accusé savait qu’elles étaient fausses », souligne l’acte d’accusation. « Mais l’accusé les a quand même diffusés pour donner de la légitimité à ses fausses allégations, créer une intense atmosphère de méfiance et de colère et éroder la confiance du public dans l’élection », selon le document.
Des milliers de partisans de Trump avaient pris d’assaut le Capitole le 6 janvier 2021, au moment où les élus certifiaient la victoire de son rival Joe Biden à la présidentielle.
« L’attaque dans la capitale de notre nation le 6 janvier 2021 a été une attaque sans précédent contre le siège de la démocratie américaine, et comme décrit dans l’acte d’accusation, elle a été alimentée par des mensonges », a souligné Smith dans un bref communiqué.
L’ancien président a été inculpé deux fois cette année, d’abord dans une affaire de paiements irréguliers puis pour sa gestion de documents classifiés.
Le camp républicain voit dans les enquêtes menées contre l’ancien président une persécution politique et accuse les démocrates de vouloir ternir l’image de l’ancien locataire de la Maison Blanche et candidat à la prochaine élection présidentielle.