Pour expliquer sa décision, l’agence de notation américaine a cité « une détérioration constante des normes de gouvernance ».
La dégradation intervient après que les députés américains ont négocié jusqu’à la dernière minute un accord sur le plafond de la dette plus tôt cette année, frôlant de justesse le premier défaut de paiement du pays.
La dette américaine a longtemps été considérée comme la valeur refuge la plus sûre, mais la baisse de la notation de mardi suggère qu’elle a perdu une partie de son lustre.
Le déclassement a des répercussions potentielles notamment sur les taux hypothécaires.
Cette décision pourrait amener les investisseurs à vendre des bons du Trésor américain, entraînant une flambée des rendements qui servent de référence pour les taux d’intérêt sur une variété de prêts.
Fitch a affirmé que la décision n’était pas seulement motivée par la dernière impasse sur le plafond de la dette, mais plutôt « une détérioration constante des normes de gouvernance au cours des 20 dernières années » concernant « les questions fiscales et de la dette ».
Les responsables de l’administration Biden ont exprimé leur désapprobation de cette décision.
« Je ne suis pas du tout d’accord avec la décision de Fitch Ratings », a souligné la secrétaire au Trésor Janet Yellen dans un communiqué, estimant que la décision de l’agence est « arbitraire et basée sur des données obsolètes ».
L’attachée de presse de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, a déclaré dans un communiqué que « nous sommes fortement en désaccord avec cette décision ».
« Il va à l’encontre de la réalité de dégrader les États-Unis à un moment où le président Biden a réalisé la plus forte reprise de toutes les grandes économies du monde », a-t-elle souligné.