Toulouse : trois affaires, une même arme et un même scooter

Toulouse : trois affaires, une même arme et un même scooter
Un parachutiste abattu d’une balle dans la tête, deux autres militaires exécutés quatre jours après, trois enfants et un professeur assassinés lundi : trois affaires hors du commun, mais la même façon d’opérer, avec surtout la même arme et le même scooter volé, le même sang-froid.

Toulouse (sud-ouest), 11 mars : vers 16H00, le maréchal des logis chef (grade de sous-officier) Imad Ibn Ziaten, 30 ans, d’origine marocaine, gare sa moto sur une esplanade près d’un gymnase, dans un quartier d’habitation tranquille de Toulouse. Sous-officier du 1er Régiment du train parachutiste de Francazal, près de Toulouse, Imad Ibn Ziaten, dépourvu de tout antécédent judiciaire et bien considéré par sa hiérarchie, a mis en vente sa moto de grosse cylindrée sur internet en précisant qu’il était militaire. Selon une source proche de l’enquête, le meurtrier lui a fixé rendez-vous par le biais du site de petites annonces. Alors qu’il porte encore son casque et se tient près de sa moto, il est abattu d’une balle de 11,43 dans la tête, projectile tiré à bout portant par un homme qui s’enfuit aussitôt à scooter.

Montauban (également dans le sud-ouest), 15 mars : vers 14H10, trois parachutistes du 17e Régiment du génie parachutiste (RGP) de Montauban se tiennent devant un distributeur de billets pour acheter un soda à deux pas de leur caserne. Un individu vêtu de noir et portant un casque à visière descend de son scooter. Il contourne Mohamed Legouad, 24 ans, Abel Chennouf, 25 ans, et Loïc Liber, 28 ans, originaire d’Oure-mer, pour se placer derrière eux, écarte une personne âgée sur son passage et ouvre le feu. Il retourne une de ses victimes qui rampe, pour l’achever. Il tire 13 ou 17 projectiles selon les sources, avec la même arme que celle employée quatre jours plus tô t à Toulouse. Mohamed Legouad et Abel Chennouf sont tués. Loïc Liber est entre la vie et la mort. Le tueur abandonne un chargeur sous une voiture. Il prend la fuite sur son scooter de grosse cylindrée.

Toulouse, 19 mars : entre 8H00 et 8H15 selon différents témoignages recueillis sur place, un homme casqué monté sur un scooter de grosse cylindrée gare calmement son engin devant l’école juive Ozar-Hatorah dans un quartier d’habitation tout proche du centre-ville. Il a probablement deux armes, dont un 11,43. Il ouvre le feu sur un "rav", un enseignant de religion, qui attendait avec ses deux garçons de cinq ou six ans et de trois ans un ramassage scolaire pour les emmener à l’école primaire voisine. Tous trois sont tués. Il poursuit dans la cour une fillette de huit ans, la rattrape et l’abat d’une balle dans la tête, selon la responsable régionale du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) Nicole Yardeni. Il blesse un adolescent de 17 ans, puis s’enfuit en deux-roues.

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