Dans une lettre adressée à ses « partenaires » et relayée par le site d’informations TelQuel, Centrale Danone motive sa décision par une baisse de ses ventes, « tous produits confondus », en raison de ce boycott.
Un porte-parole de la filiale Marocaine de la société française a confirmé à l’AFP le contenu de cette lettre et souligné qu’une annonce officielle allait être faite « mercredi au plus tard ».
Centrale Danone est, avec les stations-service Afriquia et l’eau minérale Sidi Ali, l’une des trois marques ciblées au Maroc par une campagne de boycott inédite et mystérieuse, qui s’est répandue via les réseaux sociaux.
Ces trois groupes ont en commun d’être leaders dans leur secteur d’activité au Maroc.
Les promoteurs du boycott affirment vouloir obtenir une baisse des prix en s’attaquant à ces sociétés.
Malgré les efforts de communication des trois marques pour endiguer le mouvement, l’AFP a constaté dans plusieurs villes Marocaines que les effets du boycott étaient visibles dans des cafés, des commerces ou des stations-essence Afriquia. Les entreprises concernées n’ont pas communiqué sur les pertes enregistrées.
Quelques jours après le lancement du mouvement, le chef du gouvernement Saad Eddine El Othmani s’était dit « inquiet du sort des 120.000 agriculteurs qui fournissent (Centrale Danone) en lait ».
Cette société avait dans un premier temps assuré n’avoir pas augmenté ses prix depuis cinq ans puis avait lancé des « promotions inédites » pour le ramadan -période de forte consommation de produits laitiers- en invitant « les consommateurs à la réconciliation ».
Selon un sondage publié la semaine dernière par le quotidien L’Economiste, 57% des 3.757 personnes interrogées par téléphone affirmaient boycotter les marques visées, principalement dans les classes moyennes.