Syrie: un nouveau gouvernement dirigé par l’ancien ministre de l’Agriculture Riad Hijab

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Un nouveau gouvernement dirigé par l’ancien ministre de l’Agriculture, Riad Hijab, a été formé samedi en Syrie, a annoncé la télévision d’Etat, à plus d’un mois et demi après des législatives qui ont été boycottées par l’opposition et remportées par le parti "Baas" au pouvoir.

En vertu du décret promulgué par le président Bachar al-Assad, les ministres des Affaires étrangères Walid Mouallem et de l’Intérieur Mohammad Ibrahim al-Chaar conservent leurs portefeuilles ministériels, a précisé cette même source.

Gardera également sa fonction le ministre de la Défense Daoud Rajha, nommé en août en pleine révolte, qui figure parmi les personnes sanctionnées par les Etats-Unis qui dénoncent la répression très violente dirigée par le régime syrien contre le mouvement de contestation déclenché en mars 2011.

Un portefeuille de ministre d’Etat pour les "Affaires de la réconciliation nationale" a vu le jour pour la première fois dans l’histoire de la Syrie, au moment où le pays est miné par plus de 15 mois de violences. Toutefois, le régime ne reconnaît pas l’envergure des contestations et qualifie les opposants à des "terroristes".

Un membre de l’opposition tolérée par le régime, Ali Haïdar, été nommé à ce poste. L’agence officielle "Sana" a indiqué que l’avocat Omrane al-Zohbi a été désigné ministre de l’Information, ajoutant que cinq ministères avaient été rebaptisés.

Qadri Jamil, un autre opposant et ancien communiste, est devenu vice-Premier ministre pour les Affaires économiques et ministre du Commerce intérieur et de la Protection des consommateurs.

Ces deux opposants basés à Damas ne sont pas membres du Conseil national syrien (CNS), principale formation de l’opposition basée à l’étranger, qui réclame avant tout le départ du régime de Assad.

Haïdar et Jamil, qui sont co-présidents du "Front populaire pour le changement et la libération", créé en juillet 2011 et qui appuie la contestation pacifique, n’appellent pas expressément au départ du régime et récusent toute intervention étrangère.

Le président syrien avait chargé, le 6 juin, M. Hijab de former un nouveau gouvernement après les législatives de mai, qui ont été qualifiées de "mascarade" par l’opposition et les pays occidentaux qui dénoncent la répression par les forces syriennes de la contestation populaire.

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