Syrie: pas de date fixée pour de nouvelles négociations entre opposants et régime

Le deuxième round de négociations entre le régime syrien et l’opposition a pris fin samedi sans que l’émissaire international, Lakhdar Brahimi, annonce un nouveau rendez-vous pour remettre sur les rails le difficile processus de paix.
A l’issue d’une réunion avec les deux délégations au Palais des Nations à Genève, le médiateur a mis les deux camps syriens devant « leurs responsabilités » et les a invités à méditer sur « la suite à donner à ce processus ».
« Je crois qu’il est préférable que chaque partie rentre et réfléchisse à ses responsabilités pour voir si elle veut que ce processus continue ou non », a déclaré M. Brahimi lors d’un point de presse.

Les représentants du gouvernement de Damas et de l’opposition ont reconnu, vendredi, devant la presse que les discussions étaient toujours dans l’impasse et se sont contentés de défendre leurs "positions de principe".

"Malheureusement, il n’y a pas eu de progrès jusqu’à ce jour", a déclaré le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Faiçal Al-Mikdad qui insiste sur "la lutte contre le terrorisme comme priorité absolue" pour le gouvernement de Damas.

Sur ce point, le porte-parole de l’opposition syrienne, Louai Safi, a affirmé qu’il "n’y a pas de problème à discuter du terrorisme du régime, mais sans une autorité gouvernementale de transition rien ne se passera".

Il a dans ce contexte regretté que le document présenté par la délégation de l’opposition sur la transition politique "n’ait pas été considéré" par la délégation du régime.

Jeudi, M. Brahimi avait rencontré le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov, et la secrétaire d’Etat américaine adjointe, Wendy Sherman, pour tenter d’aider les parties à sortir de l’impasse.

Les deux co-parrains russe et américain de la conférence de Genève ont en effet promis d’œuvrer à ce que le processus puisse aller de l’avant. "Ils ont promis qu’ils allaient aider à la fois ici, dans leurs capitales et ailleurs à débloquer la situation", a assuré le diplomate.

S’agissant du déroulement des négociations, M. Brahimi a affirmé que deux rounds de discussions n’ont pas vraiment aidé à débloquer "la situation complexe" dans laquelle se trouve la Syrie, "tant l’échec nous guette de toute part".

"La Syrie est dans un tunnel obscur. Nous continuons à chercher ne serait-ce qu’une particule de lumière", a-t-il dit au cours d’un point de presse.

Sur le terrain, près de 1.400 civils ont pu être évacués de Homs depuis vendredi dernier, "un succès étant donné les circonstances extrêmement difficiles", selon la patronne des opérations humanitaires de l’ONU, Valerie Amos. Elle a toutefois noté qu’il reste encore 250.000 personnes bloquées par les combats en Syrie sans aucun accès aux secours.

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