Syrie: le Secrétaire général de l’ONU appelle le CS à assumer leur responsabilité

Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé samedi les membres du Conseil de sécurité à "s’unir" et assumer leur responsabilité en matière de paix et de sécurité internationale, suite aux frappes aériennes contre la Syrie menées par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, trois membres permanents du Conseil.

"Le Conseil de sécurité a la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationales. J’appelle les membres du Conseil de sécurité à s’unir et à exercer cette responsabilité", a souligné M. Guterres dans une déclaration écrite, en allusion à la division au sein du Conseil sur le conflit syrien ayant mené à ces frappes contre des cibles associées aux capacités chimiques du régime de Bachar al-Assad.

Le chef de l’ONU a aussi appelé "tous les Etats membres à faire preuve de retenue dans ces circonstances dangereuses et à éviter tout acte qui pourrait aggraver la situation et les souffrances du peuple syrien", a-t-il ajouté en allusion à la Russie.

Soulignant que "toute utilisation d’armes chimiques est odieuse", M. Guterres a réitéré sa "profonde déception" devant le fait que le Conseil de sécurité n’ait pas réussi à se mettre d’accord sur un mécanisme dédié à la responsabilisation effective en matière d’utilisation d’armes chimiques en Syrie.

"J’exhorte le Conseil de sécurité à assumer ses responsabilités et à combler cette lacune. Je continuerai de collaborer avec les Etats membres pour aider à atteindre cet objectif", a-t-il assuré.

Vendredi lors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la Syrie, le Secrétaire général de l’ONU a répété qu’il n’y avait pas de solution militaire à la crise syrienne.

"La Syrie représente aujourd’hui la menace la plus sérieuse pour la paix et la sécurité internationales", a déclaré M. Guterres devant les membres du Conseil. "Je le répète : il n’y a pas de solution militaire au conflit. La solution doit être politique à travers les pourparlers inter-syriens de Genève", a-t-il dit.

Les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni ont visé tôt samedi matin trois cibles liées au programme d’armement chimique syrien, une près de Damas et deux autres dans la région de Homs, une semaine après l’attaque chimique présumée contre la ville de Douma.

Ces frappes interviennent alors que Washington a affirmé vendredi avoir "la preuve" que le régime de Bachar al-Assad avait utilisé des armes chimiques dans la ville de Douma, près de Damas, qui a fait des dizaines de morts samedi dernier.

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