Syrie : le Conseil de sécurité de l’ONU adopte une déclaration présidentielle prenant acte de la date butoir du 10 avril
Cette déclaration à l’initiative des Etats-Unis, de la France et du Royaume-Uni, appelle le gouvernement syrien à mettre en oeuvre de manière urgente et vérifiable ses engagements, et à les remplir dans leur intégralité au plus tard le 10 Avril 2012, comme acceptés dans son message adressé le 1er avril à l’Envoyé spécial conjoint.
Le CS de l’ONU "exprime son appréciation du compte-rendu" lundi de l’Envoyé conjoint ONU/Ligue arabe (Kofi Annan), et exige que le gouvernement syrien mette immédiatement en œuvre ses engagements en vue de (…) cesser les mouvements de troupes vers les centres urbains, (b) cesser toute utilisation d’armes lourdes, et (c) commencer un retrait des militaires dans et autour des centres urbains", souligne cette déclaration lue par l’ambassadeur américaine à l’ONU, Susan Rice.
Le Conseil invite également toutes les parties, y compris l’opposition syrienne, à cesser les hostilités dans les 48 heures après la mise en œuvre complète de ces mesures par le gouvernement syrien, a poursuivi Mme Rice, dont le pays assure la présidence de l’Organe exécutif pour le mois d’avril.
Les quinze réitèrent leur appel aux autorités syriennes de permettre un accès total, immédiat et sans entrave de l’aide humanitaire à toute personne dans le besoin ou nécessitant une assistance conformément au droit international et aux principes guidant l’assistance humanitaire et exhortent toutes les parties, en particulier les autorités syriennes, à coopérer pleinement avec l’ONU et les organisations humanitaires concernées pour faciliter l’assistance humanitaire.
Le CS souligne la centralité d’un règlement politique pacifique de la crise en Syrie et réitère son appel pour la mise en oeuvre urgente, globale et immédiate de tous les aspects du plan en six points de M. Annan qui englobe le dialogue politique, la fin de la violence, l’aide humanitaire, la fin des détentions arbitraires, liberté pour les journalistes et la liberté pour les Syriens d’association et du droit de manifester pacifiquement.
De même, les quinze insistent sur l’importance d’un mécanisme de supervision efficace et crédible pour contrôler la cessation des hostilités dans toutes leurs formes et par toutes les parties ainsi que les autres aspects du plan de l’Emissaire ONU/Ligue arabe et demandent au Secrétariat général de l’ONU, de fournir des propositions pour un tel mécanisme, le plus tôt possible après consultation du gouvernement syrien.
Le Conseil qui prie M. Annan de le tenir informé sur la cessation des violences, en conformité avec la date butoir et les progrès accomplis dans la mise en œuvre du plan en six points dans son intégralité, envisage d’"examiner d’autres mesures qu’il jugera appropriées, le cas échéant".
Par opposition à une résolution, une déclaration présidentielle n’a généralement pas de valeur contraignante.