"Des rations alimentaires d’un mois ont été distribuées aux démunis dans les régions les plus touchées par les violences", a indiqué le CICR qui mène ses activités en coordination avec le Croissant-rouge syrien.
"Les prix des produits de base ont flambé et les gens ordinaires ont beaucoup de mal à nourrir leurs familles. Ces personnes sont extrêmement vulnérables et ne voient pas le bout du tunnel", a déploré Magne Barth, chef de la délégation du CICR en Syrie.
Quelque 120.000 personnes, déplacées pour la plupart, ont reçu des articles ménagers essentiels pendant les dernières semaines.
A la mi-juin, les collaborateurs du CICR et du Croissant-Rouge syrien ont pu avoir accès à la région de Qusseir, durement affectée après des semaines de combats intenses, mais n’ont pas réussi à entrer dans la ville.
De même, des ingénieurs se sont employés à faire face aux graves pénuries d’eau dans les villages périphériques de la région de Qusseir, où de nombreuses personnes déplacées ont trouvé refuge.
Face à l’effondrement des services publics de base, le CICR s’attache à améliorer l’approvisionnement en eau potable dans le pays en fournissant un soutien technique et matériel aux services des eaux locaux dans les zones touchées et dans les camps qui accueillent les déplacés
La sécurité des collaborateurs du comité international et du Croissant-Rouge arabe syrien sur le terrain demeure "une préoccupation constante", a affirmé M. Barth, estimant qu’"il n’est pas exagéré de dire que les collaborateurs mettent chaque jour leur vie en danger".
La Syrie compte plus de quatre millions de personnes déplacées, en plus de 1,6 million qui se sont réfugiés dans des pays voisins, principalement au Liban (535.204 personnes), en Jordanie (500.000) et en Turquie (390.000). Cette situation n’est pas sans impact socio-économique sur ces pays, notamment le Liban où le nombre de réfugiés syriens représente près de 12 pc de la population.