Syrie: explosion dans un QG de jihadistes asiatiques, 23 morts (OSDH)

Une explosion d’origine indéterminée dans le quartier général de combattants jihadistes asiatiques à Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, a tué dimanche 23 personnes, dont sept civils, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Des combattants venant de pays asiatiques, en particulier d’Asie centrale, ainsi que des Ouïghours originaires de la province chinoise du Xinjiang, font partie de factions islamistes et jihadistes en Syrie.

"Une violente explosion s’est produite dans le quartier général des Soldats du Caucase dans la ville d’Idleb, tuant 23 personnes, dont sept civils", a déclaré à l’AFP le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane, sans préciser le nombre de victimes civiles.

Des dizaines de personnes ont également été blessées dans l’explosion, en majorité des combattants, a indiqué M. Abdel Rahmane, ajoutant que le quartier général des "Soldats du Caucase" avait été totalement détruit, et les bâtiments environnants sévèrement endommagés.

L’Observatoire, qui s’appuie sur un vaste réseau de sources dans le pays en guerre, n’était pas en mesure de déterminer si l’explosion avait été provoquée par une voiture piégée ou par un drone de la coalition internationale antijihadistes ou de la Russie, alliée du régime de Damas.

Mais sur les réseaux sociaux, plusieurs personnes ont évoqué une voiture piégée.

La faction des "Soldats du Caucase" est composée de centaines de combattants d’Asie centrale alliés à Tahrir al-Cham, une coalition jihadiste dominée par l’ex-branche syrienne d’Al-Qaïda. Elle est engagée dans les combats contre l’armée syrienne dans la province d’Idleb.

Depuis fin décembre, le sud-est de cette province –contrôlée en majorité par Tahrir al-Cham– est le théâtre de violents combats entre le régime syrien et son allié russe d’un côté, et des groupes rebelles et jihadistes de l’autre.

En prenant le sud-est d’Idleb, l’objectif pour le régime est de "sécuriser" une route qui relie Alep, deuxième ville du pays, à la capitale Damas, selon l’OSDH.

Déclenché en 2011, le conflit en Syrie s’est complexifié avec l’implication de pays étrangers et de groupes jihadistes, sur un territoire de plus en plus morcelé. Il a fait plus de 340.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés. (afp)

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