"Les couloirs en Syrie pour l’acheminement de l’assistance humanitaire doivent immédiatement être ouverts", a-t-il dit au Parlement devant les députés de son Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), exhortant la communauté internationale à exercer des pressions à ce sujet sur Damas.
Il n’a pas précisé si ces couloirs devaient éventuellement partir depuis la Turquie qui partage une longue frontière avec la Syrie où le régime du président Bachar al-Assad cherche depuis bientô t un an à écraser la contestation populaire. La répression a fait plus de 7.600 morts, selon l’ONU.
M. Erdogan, dont le pays a rompu avec son ancien allié syrien du fait de cette répression sanglante, a dénoncé le mutisme et les "hésitations" de certains pays, sans les citer nommément, à l’égard des "atrocités" commises en Syrie. Cette attitude "encourage" le régime syrien à sévir encore plus brutalement contre l’opposition, a-t-il insisté.
"Nous, la Turquie, continuerons de faire en sorte que les atrocités en Syrie soient maintenues à l’agenda du monde entier", a continué le chef du gouvernement turc, rappelant que la Turquie entendait organiser courant mars la deuxième édition du groupe des "Amis de la Syrie" à Istanbul.
"Je salue de nouveau le peuple et l’opposition pour leur résistance honorable et déterminée (…) Le peuple syrien ne sera jamais seul, la Turquie sera toujours à ses cô tés", a-t-il ajouté.
11.231 Syriens ont trouvé refuge en Turquie depuis le début des manifestations antigouvernementales, le 15 mars 2011, a indiqué mardi à l’AFP un responsable des situations d’urgence (AFAD), annonçant un chiffre à la hausse. Ils sont hébergés dans des camps situés à Hatay (sud), où sont basés aussi des membres de l’Armée syrienne libre (ASL), formée de déserteurs de l’armée nationale.