Sarkozy juge « indigne » une question sur des fonds libyens

L’ex président français Nicolas Sarkozy a provoqué jeudi soir le premier temps fort de l’ultime débat télévisé entre les candidats à la primaire de droite pour la présidentielle en accusant « d’indignité » le journaliste qui l’interrogeait sur des accusations de financement libyen de sa campagne en 2007.

"Quelle indignité. Nous sommes sur le service public. Vous n’avez pas honte de donner écho à un homme qui a fait de la prison, qui a été condamné à d’innombrables reprises pour diffamation et qui est un menteur ?", a réagi, sans répondre à la question, le candidat à la primaire pour la présidentielle de 2017.

Un homme d’affaires franco-libanais, Ziad Takieddine, affirme avoir remis des valises d’argent à l’ancien président et à son camp avant la présidentielle de 2007. Ce sulfureux intermédiaire a réitéré jeudi ses propos devant des enquêteurs français, sans toutefois pouvoir prouver que l’argent a servi à financer la campagne remportée par M. Sarkozy.

L’ancien chef de l’Etat a opposé mercredi un démenti formel à ces accusations, dénonçant "une manoeuvre nauséabonde" pour interférer dans la primaire.

Ce dernier débat décisif dans lequel s’affronte sept candidats, six hommes et une femme, intervenait à trois jours du premier tour dimanche de la primaire.

En tête dans les enquêtes d’opinion depuis deux ans, l’ancien Premier ministre Alain Juppé semble désormais en perte de vitesse et est au coude-à-coude avec Nicolas Sarkozy. L’ex Premier ministre François Fillon s’est, lui, fortement rapproché du duo de tête au cours des dernières semaines, selon un sondage Ifop publié jeudi.

Tous les sondages prévoient, compte-tenu du marasme à gauche, un second tour de la présidentielle en mai prochain entre le vainqueur de cette primaire et la chef de l’extrême droite, Marine Le Pen.

Après deux précédents débats au cours des dernières semaines portant majoritairement sur des sujets nationaux, le débat jeudi s’est ouvert sur l’élection du milliardaire populiste Donald Trump aux Etats-Unis.

Jugeant "ridicule" d’en tirer des conclusions "sur la vie politique française", François Fillon y a vu l’occasion de prôner une "relation transatlantique beaucoup plus équilibrée".

Alain Juppé ne s’est en revanche pas privé d’en tirer des conclusions pour la primaire. "Fera-t-il après l’élection ce qu’il avait annoncé ? C’est une question que nous devrions nous poser en France aussi", a-t-il dit, visant sans le nommer Nicolas Sarkozy.

Ce dernier a, lui, jugé que "le leadership de l’Amérique (allait) se rétracter, ce qui nous laisse donc une possibilité fantastique pour la France et les Européens".

Source AFP

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