Selon lui, il s’agirait de détenus radicalisés qui reprocheraient à Salah Abdeslam de ne pas avoir été jusqu’au bout, de ne pas s’être fait exploser, le soir des attaques de Paris. Le terroriste présumé, arrivé mercredi en France, a été placé à l’isolement à Fleury-Mérogis, plus grand centre pénitentiaire d’Europe. Une mesure de sécurité à la fois pour éviter tout contact avec les autres détenus, mais aussi pour le protéger d’éventuelles représailles.
Une attaque abandonnée dans le XVIIIe arrondissement
La justice française le soupçonne d’avoir au moins participé à la préparation logistique des attentats du 13 novembre. Il a loué plusieurs appartements conspiratifs mais aussi les véhicules utilisés par les terroristes. C’est surtout lui qui aurait déposé les kamikazes au Stade de France. Sa voiture a ensuite été abandonnée dans le XVIIIe arrondissement à Paris. Le terroriste présumé a lui laissé la ceinture d’explosifs qu’il portait à Montrouge. Dans son communiqué de revendications, Daesh parlait justement d’une attaque dans le XVIIIe arrondissement.
Mis en examen pour, notamment, "assassinats et tentatives d’assassinats en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste", Salah Abdeslam doit être entendu, une prochaine fois, par les juges d’instruction du pôle antiterroriste du tribunal de Paris le 20 mai. Tout le temps de l’enquête, il restera en détention provisoire, détention qui ne peut excéder quatre ans et huit mois.