Salah Abdeslam ne veut plus être filmé 24 heures sur 24 en prison
Seul djihadiste encore en vie des commandos du 13 novembre, le prisonnier se trouve sous la surveillance permanente d’une demi-douzaine de caméras.
Détenu le plus surveillé de France, Abdeslam est détenu à l’isolement à Fleury-Mérogis (Essonne), la plus grande prison d’Europe, dans une cellule spécialement aménagée, sous la surveillance ininterrompue de caméras, deux dans sa cellule, d’autres dans sa salle de sport et ses cours de promenade.
La principale hantise de l’administration est un suicide du djihadiste, à l’instar de Yassin Salhi, l’homme qui avait décapité son patron dans une mise en scène islamiste et s’est pendu fin 2015 dans sa cellule, à Fleury-Mérogis. Risques d’évasion ou de suicide ? Des arguments balayés par Me Berton, qui a visité son client « huit fois ». « On veut qu’il comparaisse vivant à son procès », mais « au lieu de le protéger contre lui-même, on le rend dingue, on l’isole ».
Arrêté le 18 mars en Belgique après une cavale de plus de quatre mois, transféré en France le 27 avril, Salah Abdeslam, 26 ans, a jusque-là refusé de s’expliquer. Il fait « parfois » de l’arrêt de la vidéosurveillance « un préliminaire d’explication devant les juges », a ajouté son avocat après l’audience. « Il ne passe son temps qu’à parler des caméras. »
Atlasinfo avec AFP