Saisie record de cocaïne au Maroc: 13 Espagnols d’origine marocaine arrêtés

Treize des suspects interpellés lundi au Maroc au cours d’une saisie record de cocaïne brute sont des Espagnols d’origine marocaine, les deux cerveaux présumés étant des Néerlandais de même origine, a-t-on appris mercredi de source officielle.

Les deux maroco-néerlandais se trouvent en prison pour trafic de cocaïne après une saisie menée en 2014 à Marrakech (sud), a précisé lors d’une conférence de presse Abdelhak Khiam, le directeur du Bureau central d’investigation judiciaire (BCIJ).

Un peu plus de 2,5 tonnes de cocaïne, d’une valeur marchande estimée à des centaines de millions de dollars à la revente du fait de sa pureté, ont été saisies lundi sur différents sites au Maroc – un record, selon les autorités.

Selon les premiers éléments de l’enquête, la drogue, en provenance du Venezuela, serait arrivée par voie maritime dans l’extrême sud du pays. Les trafiquants comptaient l’exporter vers l’Europe ou les Emirats arabes unis et en redistribuer une partie dans différentes villes marocaines, a indiqué M. Khiam.

"Les réseaux des cartels d’Amérique latine essayent actuellement de profiter de la route africaine, via les pays au sud du Sahara où le contrôle n’est pas serré", a-t-il souligné.

Le BCIJ a présenté mercredi dans ses locaux les quelque 2.500 paquets saisis, certains conditionnés sous des logos imitant celui de la marque automobile allemande Volkswagen ou des cigares cubains "Partagas Habana" – généralement utilisés par les grands cartels sud-américains, mexicains ou colombiens, selon M. Khiam.

Le coup de filet mené au terme de trois années de surveillance a aussi permis de saisir une centaine de kilos de haschisch, des comprimés psychotropes, de l’argent liquide, des euros et dirhams marocains, des armes et des téléphones portables.

Une partie de la drogue était dissimulée dans un véhicule, le reste entreposé dans deux fermes sur la route côtière entre Rabat et Casablanca, ainsi qu’à Nador (nord).

La dernière décennie a vu se développer différentes routes de trafic de cocaïne à destination de l’Europe, en provenance d’Amérique centrale, le plus souvent via différents pays ouest-africains puis l’Afrique du Nord, selon un récent rapport de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime. Les quantités qui transitent par la région restent toutefois marginales à l’échelle mondiale, selon ce rapport.

Avec AFP

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