Sahel: « tout le monde paie » des rançons, la « surenchère doit cesser » (députés français)

Des parlementaires français affirment que tous les pays concernés "paient des rançons" pour voir libérer leurs ressortissants otages d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) au Sahel et appellent à une "harmonisation" entre Etats pour éviter la "surenchère".

"On ne parle pas des rançons. Mais on le sait, tout le monde paie, y compris les Etats-Unis. Quand ce ne sont pas les gouvernements, ce sont des entreprises privées", a déclaré à la presse le député François Loncle, co-auteur avec son collègue Henri Plagnol d’un rapport d’information sur la sécurité au Sahel qui sera publié dans les prochains jours.

"90% des ressources d’Aqmi proviennent des rançons versées. Il faut mettre fin à une surenchère sans fin", a-t-il poursuivi.

"On évoque 90 millions d’euros (réclamés par Aqmi) pour la libération des quatre otages (français enlevés au Niger en septembre 2010) encore retenus par Aqmi. C’est plus de deux fois l’aide annuelle de la France au Mali ou au Niger", a souligné Henri Plagnol.

La Mauritanie, l’Algérie, le Niger et le Mali sont confrontés à une insécurité croissante liée aux activités d’Aqmi (attaques, enlèvements, trafics divers) et d’autres groupes criminels, ainsi qu’à l’afflux d’armes issues du conflit libyen. Au total 12 Européens, dont 6 Français, sont retenus au Sahel par Aqmi et un groupe dissident.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite