Sahara marocain: Réactions contre la décision de la Cour de justice de l’Union Européenne
La France a réaffirmé, vendredi, son attachement indéfectible à son partenariat d’exception avec le Maroc et sa détermination à en poursuivre l’approfondissement, suite aux arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) sur les accords de pêche et agricole entre l’UE et le Maroc.
Dans un communiqué, le ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères a souligné que la relation entre l’Union Européenne et le Maroc revêt à ce titre un caractère stratégique.
La France, qui « prend note » des trois arrêts rendus, vendredi, par la Cour de justice de l’Union européenne, a affirmé qu’elle continuera d’œuvrer avec ses partenaires européens au renforcement de leurs échanges, notamment économiques, et à la préservation des acquis du partenariat, dans le respect du droit international, indique la même source.
Comme le Président de la République française, M. Emmanuel Macron l’a écrit à Sa Majesté le Roi Mohammed VI à l’occasion de la Fête du Trône, la France reste notamment déterminée à accompagner les efforts du Maroc en faveur du développement économique et social du Sahara, au bénéfice des populations locales, précise le Quai d’Orsay.
L’Espagne réitère son attachement au « partenariat stratégique » avec le Maroc:
L’Espagne a réitéré à son tour son attachement au « partenariat stratégique » avec le Maroc et sa détermination à « préserver et promouvoir » ce partenariat.
S’exprimant devant la Commission des affaires étrangères du Congrès des députés, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a affirmé que le gouvernement de son pays continuera à « promouvoir » les relations avec le Maroc.
« Notre engagement et notre attachement à la stabilité de la relation avec le Maroc est ferme et ne sera pas altéré », a souligné M. Albares, assurant que Madrid continuera à « travailler avec l’Union européenne et le Maroc pour préserver et poursuivre le développement de cette relation ».
Le ministre a, d’autre part, mis en avant l’importance du « partenariat stratégique » entre l’UE et le Maroc pour les deux parties et aussi pour l’Espagne, et les « avantages » que ce partenariat a apportés aux différents secteurs dont la pêche, l’agriculture et les échanges commerciaux maroco-espagnols.
Il a rappelé, dans ce contexte, que les échanges commerciaux de l’Espagne avec le Maroc ont atteint 22 milliards d’euros, juste derrière les États-Unis et le Royaume-Uni.
L’Espagne, à l’instar de nombreux autres pays, continuera à encourager la relation « privilégiée » entre l’UE et le Maroc, a encore indiqué M. Albares.
Le responsable espagnol a également abordé la question du Sahara marocain, rappelant que la position de son pays à ce sujet a été soulignée dans la déclaration conjointe du 7 avril 2022, rendue publique suite à l’audience que SM le Roi Mohammed VI a accordée au Président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, affirmant que le plan marocain d’autonomie pour le Sahara est « la base la plus sérieuse, crédible et réaliste » pour la résolution de ce conflit.
De plus en plus de pays européens et du reste du monde se joignent dans ce sens à l’Espagne, a souligné M. Albares, citant notamment la France.
Des eurodéputés s’indignent d’une décision qui « porte atteinte aux intérêts économiques européens »:
Des eurodéputés ont également fait part de leur indignation suite aux arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), notant que cette décision « porte atteinte aux intérêts économiques européens ».
La CJUE a cédé aux revendications des « terroristes du front polisario » sur le Sahara et « porté atteinte aux intérêts économiques européens et marocains », tout en violant « l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc », a réagi, sur le réseau social X, l’eurodéputé français Nicolas Bay, vice-président de la délégation du Parlement européen à l’Assemblée parlementaire Afrique-UE.
« Le Maroc reste le partenaire le plus fiable en Afrique du Nord et le seul interlocuteur de l’UE pour toutes les questions politiques et commerciales », a commenté l’eurodéputé Tomáš Zdechovský, du groupe du Parti populaire européen (PPE) au Parlement européen.
Selon lui, le « polisario » est une « menace pour la stabilité et la sécurité du voisinage de l’UE ».
« Triste jour pour l’Europe », a écrit, de son côté, l’eurodéputé Thierry Mariani, relevant que tout le monde a compris que le Sahara est marocain « sauf la Cour de Justice de l’UE ».