"Je retournerai en Libye à n’importe quel moment", a déclaré Saadi Kadhafi interrogé par téléphone depuis le Niger où il s’est réfugié après la chute de Tripoli qui a mis fin aux 42 ans de dictature de son père. "70% des Libyens ne sont pas satisfaits de la situation actuelle", a-t-il affirmé, ajoutant que "le peuple libyen est gouverné pas de gangs". Selon lui, "il y a une rébellion qui s’étend jour après jour, et il y aura une rébellion dans tout le pays".
Interrogé sur le Conseil National de Transition (CNT), qui a pris les rênes du pays après la chute du régime, Saadi Kadhafi a estimé qu’"il arrivera un jour où le peuple Libyen sera capable d’exterminer ces gangs". A mon retour en Libye, "je m’efforcerai à assurer qu’il n’y ait pas d’opérations de représailles ou de vengeance", a-t-il promis.
Saadi Kadhafi, 38 ans, s’est réfugié au Niger en août dernier. Ce pays, qui lui a accordé l’asile, refuse de l’extrader malgré les demandes répétées des nouvelles autorités libyennes. Celles-ci l’accusent de "s’être emparé de biens par la force et l’intimidation quand il dirigeait la Fédération libyenne de football", selon Interpol qui avait émis une "notice rouge" pour demander à ses 188 pays membres son arrestation. Le président nigérien Mahamadou Issoufou avait annoncé le 11 novembre que son pays avait accordé l’asile pour des "raisons humanitaires" à Saadi Kadhafi.