Rohingyas: Washington annonce des sanctions contre l’armée birmane

Les Etats-Unis ont exprimé leur préoccupation des "abus traumatisants" infligées par l’armée birmane aux musulmans Rohingyas qui ont fui par centaines de milliers au Bangladesh et annoncé une série de sanctions contre les unités birmanes et les officiers qui y sont impliqués.

"Nous exprimons notre plus grande inquiétude face aux récents événements dans l’Etat Rakhine et aux violents abus traumatisants que les Rohingyas et d’autres communautés ont endurés", a déclaré dans un communiqué la porte-parole du département d’Etat, Heather Nauert.

"Il est impératif que les individus ou les entités responsables d’atrocités, dont les acteurs non étatiques et les groupes d’autodéfense, rendent des comptes", souligne la porte-parole, annonçant de nouvelles mesures "en plus des restrictions existantes" contre les forces armées birmanes et de l’embargo américain "de longue date sur toutes les ventes de matériel militaire".

Parmi ces mesures, a-t-elle indiqué, figurent la suspension de l’examen des dispenses de voyage pour les hauts responsables militaires birmans et l’annulation des invitations faites aux hauts responsables des forces de sécurité birmanes pour assister à des manifestations parrainées par les Etats-Unis.

Washington a également annoncé étudier la mise en place de "mesures économiques ciblées" contre des individus liés aux "atrocités".

"Le Gouvernement de Birmanie, y compris ses forces armées, doit prendre des mesures immédiates pour assurer la paix et la sécurité, mettre en oeuvre des engagements pour assurer l’accès humanitaire aux communautés qui en ont désespérément besoin, faciliter le retour volontaire et en toute sécurité de ceux qui ont fui ou ont été déplacés dans l’État de Rakhine, et s’attaquer aux causes profondes de la discrimination systématique à l’encontre des Rohingyas en mettant en œuvre les recommandations de la Commission consultative de Rakhine, notamment en proposant une voie crédible vers la citoyenneté", souligne le département d’Etat, assurant de sa disposition de soutenir ces efforts.

Les Rohingyas, la plus grande population apatride au monde, sont traités comme des étrangers en Birmanie où ils n’ont accès ni au marché du travail, ni aux services publics.

Quelque 900.000 Rohingyas se sont réfugiés au Bangladesh pour fuir les violences dont ils sont victimes au Myanmar, dont les deux tiers depuis fin août dernier.

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