Réunion de La Haye : les Amis du peuple syrien pour une action « rapide » et « responsable »

Les membres du groupe de travail sur les sanctions des "amis du peuple syrien", réuni jeudi à La Haye, ont souligné l’importance d’une action "rapide" et "responsable" en signe de solidarité avec le peuple syrien et de plus de pression sur le régime de Damas.

Dans un rapport publié à l’issue de la réunion, marquée par la participation des représentants d’une soixantaine de pays et organisations internationales, le groupe s’est dit en faveur du renforcement des mesures susceptibles d’empêcher le régime d’avoir accès à plus de ressources pour poursuivre sa violente campagne contre son propre peuple.

Après avoir rappelé l’importance des sanctions "effectives" et "coordonnées" prises par les Amis du peuple syrien contre le régime, les membres du groupe ont exhorté les autres Etats à leur emboiter le pas et appelé tous les pays à coordonner leurs sanctionnés à travers, surtout, un gel des avoirs des responsables du régime impliqués dans les actes de répression.

Le rapport souligne également la nécessité d’un gel effectif et de restrictions sur les transactions avec la banque centrale syrienne, la banque commerciale de la Syrie et la banque islamique internationale syrienne pour les isoler davantage du système financier mondial, outre un embargo sur les produits pétroliers du pays.

Les efforts continus des communautés internationales des finances et des affaires sont d’une importance vitale pour le maintien de la pression sur le régime syrien, lit-on dans le document final de la 4-ème réunion du genre du groupe de travail sur les sanctions des "amis du peuple syrien".

Le groupe a appelé, dans ce cadre, les hommes d’affaires et les institutions financières à respecter les mesures restrictives en vigueur et celles qui seront prises au future contre le régime syrien.

Le groupe de travail sur les sanctions des Amis du peuple syrien a également assuré que les mesures déjà mises en place ont sérieusement affecté le régime syrien et réduit ses revenus de plusieurs milliards de dollars.

Une soixantaine de pays arabes et occidentaux ont pris part à la réunion du groupe de travail sur les sanctions "des amis du peuple syrien" tenu jeudi à La Haye, pour renforcer les sanctions contre le régime de Damas.

"Le régime et ses partenaires essaient d’éviter les sanctions, donc nous devons travailler, ensemble, avec des partenaires privés et publics, en partageant des informations", a déclaré le ministre néerlandais des affaires étrangères, Uri Rosenthal à l’ouverture de cette réunion, à laquelle ont été associés également des experts financiers.

De nombreuses sanctions ont été déjà adoptées contre le régime syrien par l’Union européenne ou la Ligue arabe, dont des embargos sur le pétrole, sur les armes, des sanctions financières ou des interdictions de voyager, contre Al Assad, des membres de sa famille et de son gouvernement.

Le groupe de travail sur les sanctions fait partie de la conférence des Amis du peuple syrien, en parallèle avec un deuxième groupe de travail sur la reconstruction économique.

La conférence, qui réunit des ministres des pays membres, s’est déjà réunie à trois reprises, à Tunis, Istanbul et Paris. La prochaine réunion du groupe des pays "Amis du peuple syrien" se tiendra au Maroc en octobre. Cette réunion, la 4ème du genre, est destinée à soutenir le peuple syrien dans sa lutte pour décider librement de son avenir dans un cadre démocratique et souverain.

Elle se penchera sur quatre aspects essentiels, à savoir la transition politique (l’après Assad), l’humanitaire, le soutien aux pays de la région touchés par la crise syrienne et l’unification de l’opposition.

Plus de 29.000 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans les violences en Syrie depuis le début de la révolte contre le régime de Damas mi-mars 2011, a rapporté jeudi l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

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