Depuis, les civils fuient les combats. Plus de 4.000 seraient entrés en Turquie, et 10.000 autres seraient massés sur la frontière.
Selon la version officielle syrienne, l’armée serait intervenue pour mater "des membres d’organisations armées". Devenu l’emblématique bastion de la contestation, après les villes de Deraa, Hama, Homs et Banias, Jisr al Chogour est surtout un lieu stratégique, puisque qu’érigé sur la route qui mène d’Alep, la deuxième ville du pays, à Lattaquié, son port principal.
La télévision d’État rapporte que les militaires ont pris le contrôle de la ville et pourchassent désormais "des groupes de terroristes armés" dans les bois et les montagnes alentours.
Les habitants eux racontent une toute autre histoire. La répression à Jisr al Chogour serait féroce et aveugle depuis vendredi. Et on peine à compter les civils qui ont fui les bombardements continus et cette stratégie de terre brûlée au sens propre, avec incendies des récoltes et abattage du bétail.