Rencontre « officielle » entre Donald Trump et Vladimir Poutine vendredi prochain à Hambourg
Le président américain Donald Trump s’entretiendra pour la première fois en tête-à-tête avec son homologue russe, Vladimir Poutine, lors de la réunion du G20, prévue vendredi prochain à Hambourg en Allemagne, a annoncé mardi la Maison Blanche.
Elle intervient à un moment où les tensions sont au plus haut entre Washington et Moscou depuis l’investiture du président Trump en janvier dernier, surtout en raison de l’enquête en cours aux Etats-Unis sur une présumée ingérence russe dans les présidentielles américaines de 2016, et du soutien de la Russie au régime syrien.
Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, Michael Anton, a affirmé qu’aucun ordre du jour n’a été fixé pour la rencontre, ajoutant: “c’est vraiment ce dont le président voudrait bien parler”.
Cependant, les observateurs US affirment que si l’influence russe sur les présidentielles US ne serait pas évoquée, étant donné le scepticisme de M. Trump à ce sujet, le soutien de Moscou au régime syrien sera certainement à la tête de l’ordre du jour.
Les relations entre les deux grandes puissances se sont considérablement dégradées dernièrement en raison du soutien de la Russie aux forces syriennes et du soutien de Washington aux rebelles.
Les tensions se sont davantage intensifiées après le raid américain, le 7 avril dernier, contre une base aérienne syrienne en représailles contre une présumée attaque chimique de l’aviation syrienne sur la localité de Khan Cheikhoune que Damas et Moscou nient catégoriquement.
Cet épisode a entraîné la fermeture partielle des communications entre les armées russes et américaines, dont les avions sillonnent l’espace aérien syrien en appui à des protagonistes opposés de la crise dans ce pays.
Malgré ces différences, cette rencontre au sommet serait de nature à améliorer les relations entre les deux pays, diminuer les divergences et dissiper quelques malentendus, selon les prescripteurs d’opinion américains.
M. Trump a, à plusieurs reprises, rappellent-ils, exprimé sa volonté de favoriser des relations plus solides avec la Russie, appelant à davantage de coopération bilatérale pour combattre "Daech".