Réforme constitutionnelle: les propositions des partis politiques sur la table

Plusieurs responsables des partis politiques ont rencontré lundi 28 mars le président de la Commission consultative de révision de la Constitution, Abdelatif Mennouni, pour lui signifier leurs propositions et conceptions concernant la nouvelle Constitution annoncée dans le discours royal du 9 mars. Détails.

Réforme constitutionnelle: les propositions des partis politiques sur la table
Ouvertes depuis le 28 mars, les concertations avec les partis politiques au sujet de la réforme constitutionnelle annoncée le 9 mars par le roi Mohammed VI se poursuivent jusqu’au 7 avril.

Plusieurs formations politiques -l’USFP, l’Istiqlal, le PPS ou encore le Mouvement populaire- ont présenté lundi à Rabat à la commission consultative de révision de la Constitution, leurs propositions et conceptions concernant la future Constitution dont le Maroc devra être doté bientôt.

Les propositions de ces partis se rejoignent toutes au moins sur deux points essentiels: limiter l’étendue des pouvoirs du souverain et maintenir son statut religieux.

Ainsi, dans les propositions de ces partis, il est question de “monarchie parlementaire” comme l’a déclaré le secrétaire général du PPS, Mohamed Nabil Benabdellah. “Nous avons fait des propositions pour une monarchie parlementaire (…)” a fait savoir Benabdellah dans une déclaration à l’Agence France-Presse .

C’est dans ce sens que le premier secrétaire de l’USFP, Abdelouahed Radi cité par la même source, a suggéré lors d’une conférence de presse lundi soir à Rabat que “le Roi, sur proposition du Premier ministre, nomme les walis et les gouverneurs, les ambassadeurs, les secrétaires généraux des ministères et les directeurs généraux des offices”. À noter que la nomination de ces hauts fonctionnaires relève, selon l’actuelle Constitution, de la prérogative royale.

Lahcen Daoudi, membre du Bureau politique du PJD s’est également exprimé pour l’extension des prérogatives de la Primature.

Le député PJDiste a également suggéré qu’un “ministre puisse être auditionné par le Parlement qui aura la latitude de le congédier ou pas”.

Pour sa part, le secrétaire général du parti de l’Istiqlal, Abbas El Fassi a déclaré lundi que les propositions de son parti concernent “l’extension du domaine de la législation relative à la constitutionnalisation de l’institution du Conseil de Gouvernement, la définition et la clarification de ses prérogatives, la constitutionnalisation de certains appareils de médiation, etc.”

Alors que le secrétaire général du Mouvement Populaire, Mohand Laenser cité par la MAP, a indiqué que son parti a exposé son point de vue en ce qui concerne l’identité nationale et la place de la langue amazighe dans la constitution, les libertés publiques notamment.

Le MP a également insisté sur l’indépendance de la justice et de celle du conseil supérieur de la magistrature, ainsi que le rôle du Conseil Constitutionnel et de la Cour suprême.

Pour rappel, la Commission consultative de révision de la Constitution poursuivra ses concertations avec les organisations partisanes et syndicales jusqu’au 7 avril.

Elle devrait achever ses travaux le 15 juin et remettra ses résultats au roi le lendemain 16 juin. Le projet de la nouvelle Constitution sera ensuite soumis au référendum populaire et entrera en vigueur après son approbation.

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