Référendum en Crimée : le rattachement à la Russie plébiscité à 93 %, selon un sondage

Selon un sondage de sortie des urnes, les habitants de Crimée ont plébiscité dimanche le rattachement de la péninsule à la Russie à 93 %.

Le référendum organisé en Crimée pourrait déboucher sur un plébiscite, à en croire cette information rendue publique par l’agence de presse russe RIA.

Selon une autre agence de presse russe, Interfax, le taux de participation au référendum a été supérieur à 80%.

Le Premier ministre séparatiste de Crimée salue un choix «historique». Aux Etat-Unis, la Maison Blanche «rejette» le scrutin et prévient que la Russie devra assumer un «coût accru» pour son intervention militaire, considérée à Washington comme une violation du droit international.

Encouragés par le référendum séparatiste en Crimée, les partisans de Moscou ont procédé dimanche à une démonstration de force dans les grandes villes industrielles de l’est de l’Ukraine, en passe de devenir de nouveaux "points chauds".

A Donetsk, ancien fief du président Viktor Ianoukovitch destitué fin février, des manifestants pro-russes ont pénétré dimanche dans les sièges du parquet et des services spéciaux (SBU), à l’issue d’une manifestation de 2.000 personnes en faveur du rattachement à la Russie.

Des manifestants qui réclament la libération de leur leader, le "gouverneur" auto-proclamé Pavlo Goubarev, ont pris d’assaut les deux bâtiments pratiquement sans rencontrer de résistance de la part des forces de l’ordre.

Peu après ils ont occupé les locaux de l’Union industrielle de Donbass, la holding dirigée par l’oligarque Serguiï Tarouta récemment nommé gouverneur de la région de Donetsk par les nouvelles autorités de Kiev.

Le jour où la Crimée votait pour son rattachement à la Russie, quelque 6.000 manifestants pro-russes ont organisé plus au nord, à Kharkiv, et ce malgré l’interdiction de la justice, un meeting-référendum pour plus d’autonomie et pour la "souveraineté" de la langue russe.

Les organisateurs du rassemblement dans cette ville industrielle, ancienne capitale de l’Ukraine, ont distribué des "bulletins" en faveur de la "fédéralisation économique" et "la souveraineté linguistique" qu’il fallait remplir et glisser dans un sac en plastique.

Au début de la manifestation, un huissier de justice s’est présenté devant les manifestants pour leur signifier l’interdiction de se rassembler. Hué par la foule il a dû se réfugier dans une voiture de police que les manifestants ont brièvement bloquée avant de la laisser partir.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite