Putsch avorté en Turquie: prorogation pour trois mois de l’état d’urgence

Le parlement turc a adopté, lundi, la proposition du gouvernement de proroger de trois mois supplémentaires l’état d’urgence, décrété en juillet 2016 à la suite du coup d’État avorté.

Il n’est pas question de "lever l’état d’urgence tant que le pays n’aura pas retrouvé la paix et la sérénité", a indiqué, vendredi dernier, le président Erdogan lors des commémorations du premier anniversaire de cette tentative de putsch militaire, affirmant que cette mesure sera levée lorsque "notre objectif en matière de lutte antiterroriste sera atteint (…) et toutes les inquiétudes dissipées".

En octobre 2016 lors de la première prolongation de cet état d’urgence, le chef de l’Etat avait déclaré que "peut être 12 mois ne suffiront pas" à lutter efficacement contre l’organisation terroriste FETO de Fethullah Gülen, accusé d’avoir fomenté ce putsch et qui vit en exil volontaire en Pennsylvanie.

Depuis la proclamation de l’état d’urgence, le pouvoir a lancé une vaste purge dans les rangs des partisans de Gülen. Quelque 50.510 personnes ont été, depuis, arrêtées parmi lesquelles 169 généraux, 7.098 colonels et subordonnés, 8.815 policiers, 24 préfets, 73 adjoints au préfet, 116 sous-préfets de districts ainsi que 2. 431 magistrats et 31.784 autres suspects, selon un décompte du ministère de la justice.

A ce jour, 169.013 suspects ont fait l’objet d’une enquête ou ont été poursuivis dans le cadre des enquêtes sur le coup d’Etat manqué dont 43.404 ont été libérés.

Vendredi à la veille de cet anniversaire, un total de 7.563 personnes ont été révoquées pour liens présumés avec "des organisations terroristes ou à des groupes déterminés à agir contre la sécurité nationale de l’État", selon un nouveau décret présidentiel publié dans le journal officiel.

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