Probité en politique: Fillon maintient sa phrase sur Sarkozy

François Fillon, auteur d’une phrase assassine sur la probité en politique visant Nicolas Sarkozy, a maintenu lundi qu’un homme mis en examen ne devrait pas être candidat à la présidentielle, mais considère en revanche qu’Alain Juppé, condamné en 2004, "a payé pour d’autres".

"En effet, imagine-t-on le général de Gaulle mis en examen ?", a répété sur RTL M. Fillon, candidat à la primaire de la droite, une semaine après avoir prononcé cette phrase lors de sa rentrée politique et alors que dimanche à La Baule M. Sarkozy a appelé à une primaire sans "pugilat" à droite.

"Je pose un principe général, je dis que l’exemplarité est nécessaire pour gouverner notre pays, et d’autant plus nécessaire qu’il va falloir le redresser, c’est-à-dire demander des efforts aux Français. J’énonce un principe général qui me parait être le minimum de ce qui est exigible et après chacun naturellement est devant sa conscience et doit agir en fonction de ce principe", a développé l’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy.

"C’est ma conviction personnelle. Je pense que c’est très difficile de gouverner un pays dans un climat comme celui que nous connaissons aujourd’hui. Comme à gauche et à droite il y a des affaires dans tous les sens je dis qu’il faut revenir à une conception plus rigoureuse de l’exercice du pouvoir", a-t-il ajouté.

Sarkozy mis en examen dans deux affaires

Quand on a été condamné, est-ce un manquement à l’exemplarité, même si on a purgé sa peine ? "Je vois très bien à quoi vous faites allusion. Vous faites allusion à Alain Juppé que j’ai toujours soutenu au moment de cette condamnation. Chacun sait qu’Alain Juppé a payé pour d’autres, et que c’est un homme droit qui ne méritait pas cette condamnation", répond M. Fillon.

En janvier 2004, Alain Juppé avait été condamné à 18 mois de prison avec sursis et 10 ans d’inéligibilité pour "prise illégale d’intérêt" dans l’affaire des emplois fictifs du RPR. Sa peine fut réduite en appel à un an d’inéligibilité et 14 mois de prison avec sursis.

Jacques Chirac avait pour sa part été condamné à deux ans de prison avec sursis, en 2011, quatre ans après avoir quitté l’Elysée.

La primaire de la droite a lieu les 20 et 27 novembre. M. Fillon a indiqué qu’il déposerait lundi les parrainages de 78 parlementaires, 370 maires et élus locaux et un peu plus de 6.000 militants.

Source AFP

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