« Printemps arabe » : Le Maroc n’a pas cherché à faire taire les manifestations par la répression

Dans le contexte du "printemps arabe" et à la différence de certains pays de la région où l’on a cherché à faire taire les révoltes par la répression, le Maroc a créé un espace de dialogue visant à mettre en place des réformes, indique l’agence argentine Télam.

"Contrairement à ce qui s’est passé dans certains pays arabes, où l’on a cherché à faire taire les révoltes par la répression, la Monarchie alaouite a pris note des expériences voisines, créant un espace de dialogue visant à mettre en place des réformes", écrit le journaliste Horacio Rana, dans un article consacré aux législatives du 25 novembre.

"Depuis que le Maroc a recouvré son indépendance en 1956, le Roi Hassan II, tout d’abord, et ensuite son fils et successeur, l’actuel Monarque Mohammed VI, ont opté pour l’édification d’un Etat moderne", note-il, précisant qu’à la différence d’autres pays arabes, "le Maroc dispose d’un système de multipartisme qui fonctionne avec une représentation parlementaire". Ce système "a permis, tout au long de ces dernières années, des changements qui ont facilité un certain degré d’ouverture sociale toujours dans le contexte de l’Islam", souligne le journaliste argentin.

Le chef de la section politique internationale de Télam, rappelle en outre que les dernières réformes constitutionnelles au Maroc ont été approuvées en juillet par référendum, précisant qu’entre les principaux aspects révisés de la constitution figure la désignation du chef de gouvernement au sein du parti vainqueur des élections, la consolidation d’une autorité judiciaire indépendante, la création de nouvelles institutions des droits humains et de développement, et la consécration de l’engagement du Maroc envers le système international des droits de l’homme.

"A travers ces réformes, le modèle marocain se rapproche de plus d’une monarchie constitutionnelle telle que connue en Europe, même si elle continue à avoir des caractéristiques qui lui sont propres", note-il. "Ces changements, dont certains sont très profonds pour des sociétés où dominent encore des aspects conservateurs, ont été convenus avec tous les partis politiques et les principales représentations sociales, convertissant les protestations du Mouvement 20 février en vestiges du passé", conclut le journaliste argentin.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite