"C’est une réflexion qu’on a menée depuis quelques temps déjà, notamment après le Brexit et l’élection de Donald Trump" aux Etats-Unis, a expliqué à l’AFP, le directeur des rédactions du Parisien/Aujourd’hui en France Stéphane Albouy.
"On peut entendre les critiques qui nous sont faites, à nous, médias, d’être coupés d’une forme de réalité. Nous allons privilégier le terrain", a-t-il dit.
Diffusé à plus de 340.000 exemplaires, le journal ne commande plus de sondages depuis plusieurs semaines déjà et entend continuer cette "pause" pendant la campagne présidentielle, a-t-il ajouté.
Il ne s’interdit pas toutefois de commenter les sondages commandés par d’autres médias.
"Ce n’est pas une question de défiance envers les sondeurs mais une façon de travailler différemment que nous voulons tester pour la suite de la campagne", a assuré Stéphane Albouy.
Les sondeurs s’étaient retrouvés sous le feu des critiques après la victoire surprise fin juin 2016 des partisans d’une sortie du Royaume uni de l’Union européenne. Et la polémique sur la pertinence des enquêtes d’opinion a été relancée par l’élection en novembre du populiste américain Donald Trump que quasiment tous les experts prédisaient battu.