M. Poutine répondait à la question de la vedette de télévision et candidate à la présidentielle de mars prochain Ksenia Sobtchak, qui s’était accréditée en tant que journaliste pour pouvoir poser une question lors de la conférence de presse annuelle du président russe.
Ksenia Sobtchak, qui fait campagne "contre tous" à la présidentielle et dont le père Anatoli, aujourd’hui décédé, est considéré comme le mentor politique de Vladimir Poutine, a interrogé le président sur "l’absence de passation de pouvoir" en Russie et sur les nombreuses entraves dont fait l’objet l’opposition libérale.
"Vous voulez avoir des dizaines de Saakachvili qui courent sur nos places? (…) Que de tels Saakachvili déstabilisent la situation dans le pays?", a d’abord lancé M. Poutine, dans une référence à l’ex-président géorgien Mikheïl Saakachvili qui a entamé une deuxième carrière politique en Ukraine et dont la rivalité avec le président Petro Porochenko a débouché sur une grave crise politique à Kiev ces dernières semaines.
"Vous voulez que nous vivions d’un Maïdan à l’autre? Vous voulez que nous ayons des tentatives de coup d’Etat? Nous avons déjà traversé tout cela", a-t-il déclaré, se référant au putsch manqué de la ligne dure du Parti communiste contre le président Boris Eltsine en août 1991, peu avant la chute de l’URSS.
"Je suis convaincu qu’une majorité de citoyens russes ne le veulent pas et ne le permettront pas", a-t-il ajouté.
Candidat à un quatrième mandat à la présidentielle de mars, Vladimir Poutine a assuré lors de sa conférence de presse souhaiter un système politique "concurrentiel", tout en se défendant d’écarter l’opposition de l’élection.