Des familles mozabites (berbères) chassées ces dernières semaines de chez elles par des Chaâmbas (arabes) étaient revenues mardi pour réintégrer leur maison, mais les Arabes leur ont refusé l’accès à leurs biens.
Depuis janvier, des maisons et des commerces appartenant aux Mozabites ont été incendiés.
Les dernières violences intercommunautaires dans cette ville avaient eu lieu entre décembre et janvier et fait au moins quatre morts parmi les Mozabites et plus de 200 blessés.
A la mi-janvier, le Premier ministre Abdelmalek Sellal, devenu jeudi directeur de campagne du président Bouteflika qui brigue un quatrième mandat, s’était rendu à Ghardaïa pour tenter de calmer la situation.
Ces dernières violences, qui n’ont pas jusqu’à présent été commentées par le gouvernement, interviennent en plein préparatifs de la présidentielle, le 17 avril, qui opposera six candidats.
Le principal challenger de M. Bouteflika, Ali Benflis, a dénoncé vendredi soir dans un communiqué "l’absence de canaux de dialogue et de concertation entre l’Etat et la population".
Il a aussi regretté que "les pouvoirs publics n’aient pas pris les mesures appropriées pour apporter les vraies solutions à un problème qui risque de prendre des dimensions imprévisibles".