Pour Addou, la sortie de crise pour Royal Air Maroc demandera des « sacrifices importants »
Avec des pertes en chiffres d’affaires s’élevant à 50 millions de dirhams par jour et une baisse du trafic de 60% en mars et 100% en avril, la crise sanitaire a touché de plein fouet la compagnie nationale Royal Air Maroc, comme d’ailleurs toute l’industrie aérienne mondiale.
Pour le président de la RAM, Abdelhamid Addou, la compagnie traverse « la pire crise » de son histoire, une crise mondiale d’une magnitude jamais connue par notre génération, bien plus violente que 2001 ou 2009″.
« Celle-ci sera longue, douloureuse », prévient ainsi le parton de la RAM dans un courrier adressé à ses collaborateurs le 12 mai, appelant tous les employés de la compagnie « à faire preuve de discernement et d’abnégation pour privilégier l’intérêt commun et la préservation des emplois, aux considérations court-termiste. »
Dans cet exercice de transparence, M. Addou tient à préciser que la reprise de l’activité se fera dans la durée, sur une période minimale de 36 mois, et demandera des « sacrifices importants » .
M. Addou rappelle à juste titre qu’il faut s’adapter à changements des modes de voyage eux nouvelles régulations. « Nous devrons nous y
adapter. Notre aptitude à reprendre l’activité dépendra fortement de notre degré de préparation et d’adaptation à ces nouvelles normes et méthodes de service », souligne-t-il, estimant que « c’est la seule voie » pour traverser cette épreuve difficile, avec le « moins de dégâts possibles ».
Abdelhamid Addou invite à ses équipes à se préparer « à la réalité du nouvel environnement » qui nécessite de « mettre toute démagogie de côté, garder la tête froide, et avoir l’humilité nécessaire pour finaliser ensemble le plan de sortie de crise ».
Quant au plan de reprise, il précise qu’il y a plusieurs scénarii sur la table, en termes de niveau et de délais de redémarrage de l’activité », indiquant qu' »une direction sera validée par les actionnaires, à même de nous garantir leur soutien » et que des « réunions de partage et de concertations » avec les partenaires soucieux seront mises en place afin de finaliser au mieux le plan de reprise.
Un « soutien matériel sera donc nécessaire pour redémarrer notre activité », a-t-il fait valoir, indiquant que les discussions avec le gouvernement se poursuivent afin de préparer une ébauche de plan de reprise à même de garantir la pérennité de notre entreprise à long terme ».