Le comité central du FPI a indiqué avoir constaté que "le pouvoir installe la Commission, dialogue, vérité et réconciliation, au moment où il ouvre le dialogue républicain avec l’opposition démocratique", dénonçant ce "jeu sournois et dangereux des nouvelles autorités ivoiriennes".
Pour le FPI, le pouvoir du président Alassane Ouattara "exerce une pression politique inadmissible sur la Cour pénale internationale (CPI) dans le seul but de transférer le président Laurent Gbagbo à La Haye".
"Le comité central s’indigne et élève une vive protestation contre ces manoeuvres", souligne un communiqué du parti, réaffirmant "qu’aucune réconciliation impliquant le FPI ne sera possible en Cô te d’Ivoire sans la présence effective du président Laurent Gbagbo, des détenus et des exilés".
Gbagbo avait été arrêté le 11 avril dernier au palais présidentiel à Abidjan à l’issue d’une violente crise post électorale qui a fait plus de 3000 morts, selon l’ONU et les ONG.
L’ex-président, son épouse et plusieurs responsables de son régime sont détenus dans le nord ivoirien, en attendant leur procès.
Pour renforcer la réconciliation nationale dans un pays déchiré par une décennie de guerre civile et de violences, le président ivoirien avait installé la semaine dernière la "Commission, dialogue, vérité et réconciliation", présidée par l’ancien Premier ministre Charles Konan Banny et comprenant notamment la star de l’équipe de football Didier Drogba.
La CPI a été autorisée le 3 octobre dernier à mener une enquête sur d’éventuels crimes et de guerre et crimes de l’humanité commis durant cette crise.