La crise interne qui secoue depuis jeudi dernier le Parti populaire (PP/droite), principale formation politique d’opposition en Espagne, a entraîné la démission de plusieurs cadres, dont Teodoro García Egea, numéro 2 du parti.
La crise a été provoquée suite à un échange d’accusations entre le président du parti, Pablo Casado, et la présidente de la communauté autonome de Madrid, Isabel Diaz Ayuso. A l’origine, des informations affirmant que la direction du PP avait fait appel à un détective privé pour enquêter sur des irrégularités présumées commises dans le cadre d’un contrat d’achat de masques de protection par la région de Madrid, qui aurait bénéficié au frère de Mme Díaz Ayuso.
Suite à ces révélations, Mme Díaz Ayuso a accusé publiquement Pablo Casado, de manœuvrer pour la « détruire ».
Cette »guerre ouverte’’, qui a provoqué des appels à un Congrès extraordinaire du PP pour redresser cette situation, a causé ‘’de nombreux dégâts’’. Outre Teodoro García Egea, désormais ancien secrétaire général du parti, qui a annoncé mardi sa démission, le maire de Madrid, José Luis Martinez-Almeida, a également laissé son poste comme porte-parole national du PP.
En outre, Andrea Levy a présenté sa démission en tant que présidente du Comité des droits et des garanties du parti de la droite.
Pablo Casado tiendra, mercredi, une réunion décisive avec les présidents des communautés autonomes espagnoles pour décider de l’avenir du parti.
Sévèrement critiqué par les ‘’barons’’ du parti, Pablo Casado a convoqué, pour mardi prochain, une réunion extraordinaire du Conseil d’administration national, l’organe décisionnel du parti.
Toutefois, les analystes politiques espagnols n’écartent pas la démission de Pablo Casado dans les prochains jours.