Parmi les rares soutiens de Hollande, son ex-compagne Ségolène Royal
En France, François Hollande a notamment été défendu face aux attaques de l’ex-Première dame Valérie Trierweiler par son ex-compagne pendant 25 ans, la ministre Ségolène Royal. Pour des experts, c’est une illustration d’un isolement prononcé.
Pour Jérôme Fourquet aussi, de l’institut de sondages Ifop, la prise de position de Ségolène Royal "montre que le président Hollande est isolé dans son propre camp". "Nombre de ministres ne sont pas montés au créneau pour le défendre", relève-t-il.
Dans un livre ravageur intitulé "Merci pour ce moment", l’ex-Première dame Valérie Trierweiler affirme notamment que François Hollande "n’aime pas les pauvres".
Visiblement agacée, Ségolène Royal, mère des quatre enfants de François Hollande et ministre de l’Ecologie, âgée comme lui de 60 ans, a pris jeudi les Français à témoin. "C’est n’importe quoi!", a-t-elle dit. "C’est le contraire du sens de l’engagement politique d’un grand responsable de gauche, socialiste", a-t-elle ajouté.
Cette sortie a été remarquée en France. "On participe tous à un vaudeville où rivalités politiques et affaires de coeur s’entremêlent", constate Jérôme Fourquet. "C’est bizarre depuis le début, mais là on franchit une nouvelle étape".
Cette "défense en famille" peut s’avérer à double tranchant, selon cet expert, "la lecture devenant de plus en plus psychologique et familiale et de moins en moins politique". "Ca peut finir par brouiller encore une situation déjà extrêmement brouillée", prévient-il.
Dans l’ex-couple Hollande-Royal, le mélange des genres existe depuis qu’ils se sont connus à l’Ecole nationale d’administration, creuset de l’élite politique française.
Alors qu’il peut prétendre à un poste de ministre, c’est elle qui entre au gouvernement en 1984 sous François Mitterrand, elle qui endosse encore les habits de candidate présidentielle en 2007, contraignant François Hollande aux seconds rôles.
A l’époque, elle annonce sa rupture avec son compagnon à la liaison avérée avec la journaliste Valérie Trierweiler, chargée de suivre la politique pour l’hebdomadaire Paris Match.
A la primaire socialiste d’octobre 2011, les deux sont candidats. Elle va jusqu’à défier son ex-compagnon. Elle est battue, les larmes aux yeux, avec un humiliant 6,95%. Mais, en bête politique, elle se rallie trois jours après à François Hollande.