Ouverture à Addis Abeba des cérémonies de célébrations de 50 ans d’unité africaine
Les dirigeants africains ont ouvert samedi à Addis Abeba les cérémonies du cinquantenaire de la naissance de l’Organisation de l’unité africaine, ancêtre de l’actuelle Union Africaine.
Le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn, hô te du sommet, a fixé comme objectif aux chefs d’Etat réunis dans la capitale éthiopienne "de construire un continent libéré de la pauvreté et des conflits, au sein duquel nos citoyens bénéficieront d’un statut de pays à revenu intermédiaire", en ouvrant les débats devant de nombreuses personnalités venues du monde entier.
« Que chacun se sente comme Africain avant de se sentir Sud-africain ou Sénégalais, ou Tunisien. Il nous faut un passeport unique, avec mobilité des populations du Caire au Cap (…) l’Afrique dans 50 ans devrait pouvoir accueillir des travailleurs venant d’autres continents. Nous devons tous avoir une vision positive de notre continent. Il ne faut pas s’appesantir sur le passé avec l’esclavage et le colonialisme » a lancé Macky Sall à l’occasion de cette ouverture.
«L’Afrique est le plus vieux continent mais le plus jeune de par sa population (…) La génération actuelle doit transformer ses atouts actuels en potentiels économiques et de réussite» a-t-il poursuivi, convaincu que «la jeunesse est une composante essentielle et constitue à la fois la force de notre continent». Pour le président Sénégalais, «chaque jeune dans ce qu’il fait doit chercher l’excellence. Dans toutes les disciplines, ce sont les jeunes Africains qui se distinguent le plus en matière de performance».
Très en verve et sous les applaudissements nourris des délégués, le tombeur d’Abdoulaye Wade s’est abandonné à rêver d’une Afrique jeune et innovante, devenue terre « de convergences de tous les scientifiques, où des gens viendront chercher du travail, où le Sahara et le Kalahari seront transformés en Oasis ».
Tout de même lucide, il a également appelé ses pairs à un combat farouche contre la corruption : « ce n’est pas par des déclarations que nous y arriverons, mais par un combat de acharné de tous les jours ».
La présidente du Brésil Dilma Rousseff, le secrétaire d’Etat américain John Kerry et le secrétaire général des Nations Ban Ki-moon font partie des invités présents aux cérémonies samedi matin. Le président français François Hollande devait les rejoindre plus tard dans la journée.
