"En ce qui concerne des sanctions contre le pouvoir syrien, je pense qu’aujourd’hui elles sont tout à fait inopportunes", a-t-il déclaré à Bichkek au cours d’une conférence de presse au côté de son homologue kirghiz, Almazbek Atambaïev.
"Cela n’aiderait pas le processus de négociations mais ferait juste du tort ou minerait la confiance" envers ces négociations, a ajouté le président russe.
Le Conseil de sécurité des Nations Unies se réunit mardi pour voter sur un projet de résolution qui imposerait des sanctions à 11 responsables syriens et à 10 entités, en lien avec l’utilisation d’armes chimiques à trois reprises en 2014 et 2015.
La Russie a déjà prévenu qu’elle mettrait son véto à la résolution, comme elle l’a déjà fait à six reprises pour protéger son allié syrien. Le vote est prévu à 16H30 GMT.
Le projet de résolution, proposé par les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France, fait suite à une enquête menée par les Nations unies et l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC).
Elle a conclu en octobre que le régime syrien avait mené au moins trois attaques avec des armes chimiques en 2014 et 2015 contre les villes de Tell Mannas, Qmenas et Sarmin.
La Syrie nie avoir utilisé des armes chimiques dans ce conflit qui a fait plus de 310.000 morts depuis 2011.
Vladimir Poutine a par ailleurs évoqué les discussions de Genève sur la Syrie, qui ont repris jeudi sous l’égide de l’ONU, regrettant que "tout ne se passe pas aussi facilement qu’on le voudrait".
afp