Nucléaire iranien: négociations difficiles et sans « garantie de succès », selon Ashton
La chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton a mis en garde dimanche à Téhéran contre tout excès d’optimisme dans le règlement global du dossier nucléaire iranien, affirmant que les négociations étaient difficiles et sans « garantie de succès ».
De nouvelles négociations ont été lancées en janvier, les Occidentaux cherchant à obtenir un accord global garantissant la nature exclusivement pacifique du programme nucléaire iranien. La prochaine session est prévue le 17 mars à Vienne.
"Nous sommes engagés dans des négociations difficiles, avec des défis, et il n’y a pas de garantie de succès" mais "nous devons nous fixer pour objectif d’aboutir" à un accord, a dit Mme Ashton, qui effectuait sa première visite en Iran depuis sa nomination à la tête de la diplomatie européenne.
Mme Ashton, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse avec son homologue iranien Mohammad Javad Zarif, joue un rôle central dans les négociations.
Dans un entretien mis en ligne par la Commission européenne dimanche soir, Mme Ashton a souligné qu’elle sentait qu’il y avait un soutien "dans le milieu politique en Iran" pour faire avancer les discussions "ce qui ne veut pas dire que nous aurons un accord".
"Mais j’ai eu vraiment le sentiment que les gens veulent que les discussions aient lieu et je pense que c’est encourageant en soi", a-t-elle ajouté.
L’Occident et Israël accusent l’Iran, qui dément, de chercher à se doter de l’arme nucléaire. Et l’Etat hébreu a maintes fois dit son hostilité à tout accord avec l’Iran, son ennemi juré.