Nouveau coronavirus: un anti-viral « prometteur » administré à un patient sorti de l’hôpital

Un Bordelais de 48 ans, hospitalisé 22 jours après avoir été contaminé par le nouveau coronavirus, désormais indécelable dans son organisme, a été traité avec du remdesivir, un antiviral « prometteur », a indiqué vendredi son équipe médicale.

D’origine chinoise, cet habitant de Bordeaux, dans le sud-ouest de la France, avait été hospitalisé le 23 janvier, au lendemain de son retour d’un voyage en Chine qui l’avait conduit notamment à Wuhan, épicentre de la maladie. Il est sorti jeudi, annonçant à l’AFP n’être « plus porteur du virus ».

Le remdesivir, de l’Américain Gilead, « agit directement sur le virus pour empêcher sa multiplication », a indiqué devant la presse le Pr Denis Malvy, responsable de l’unité maladies tropicales et du voyageur du Centre hospitalier universaire (CHU) Pellegrin.

C’est une « petite molécule capable de gagner l’ensemble des compartiments de l’organisme et dont on sait qu’elle diffuse parfaitement dans les poumons, organe cible de la maladie », a ajouté le médecin précisant que le médicament est administré par voie intraveineuse pendant dix jours et que le patient l’a « parfaitement toléré ».

C’est « aujourd’hui dans l’état des connaissances le candidat prometteur le plus probant pour une évaluation », a-t-il ajouté, précisant que le choix de ce médicament avait été fait « collégialement au niveau national, en concertation avec l’OMS » (Organisation mondiale de la Santé).

Il va faire l’objet d’un essai thérapeutique comparatif en Chine avec la coordination de l’OMS « dans les jours à venir »

Le Pr Malvy a évoqué un « deuxième candidat », le lopinavir utilisé contre le VIH-Sida, associé au ritonavir, qui a fait l’objet d’un essai en Chine dont on attend les résultats.

Le patient de Bordeaux a quitté le CHU « sans signes cliniques » et n’est « plus du tout porteur d’aucune trace de présence du virus », en l’état actuel des connaissances, a ajouté le médecin. Il continuera à être suivi régulièrement.

« Nous allons le revoir sur une échéance de quelques semaines pour une nouvelle évaluation en face-à-face d’ordre clinique et radiologique. Peut-être aussi une prise de sang. Et ensuite il sera suivi au cours des semaines à venir pour construire sa resociabilisation et la pérennité de son état physiologique », a précisé le professeur Malvy.

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