Nord du Mali : les perspectives d’une intervention militaire s’éloignent

Le rapport que le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon a remis, mercredi, au Conseil de sécurité de l’ONU sur le Mali risque de freiner les ardeurs de ceux qui souhaitent une intervention militaire dans le nord du pays, selon des journaux maliens.

Selon ces médias, Ban Ki-moon a davantage insisté dans son rapport sur les inconvénients engendrés par une intervention militaire que sur ses avantages, en soulignant que l’intervention militaire risque d’être pire que le Mal .

Pour le journal "le Républicain", l’espoir d’une intervention militaire pour libérer le nord s’amenuise après le rapport de Ban Ki-monn qui vient de faucher l’herbe sous les pieds de tous ceux qui pensaient que notre pays pourrait bénéficier d’une assistance internationale pour de libérer de la pègre qui écume le nord du Mali depuis bientô t 10 mois .

Le journal "le combat" relève que le secrétaire général de l’ONU a pris ses distances vis-à-vis d’une intervention militaire au Mali tout en jugeant que "l’option militaire au nord peut avoir de graves conséquences humanitaires et qu’une intervention risque de ruiner les efforts de dialogue politique ", ajoutant que "le ton de ce rapport tranche avec l’empressement de la Cédéao et de l’union africaine".

Le journal "l’indicateur" indique pour sa part que "le vocabulaire prudent employé par le secrétaire général des Nations unies dans sa recommandation illustre à quel point l’Onu reste méfiante sur ce type de mission .

Les journaux "l’indépendant" et "le soir de Bamako" se sont fait l’écho de la déclaration du président de l’Union africaine Thomas Boni Yayi qui a estimé jeudi que décevant le rapport de Ban Ki-moon.

"De l’avis général, la teneur du rapport paraît relativement en-deçà des attentes de l’ensemble du continent africain" a déclaré Boni Yayi, estimant que

"tout recul devant la nécessité d’envoyer en urgence la force internationale pour combattre le terrorisme au nord du Mali sera interprété comme l’expression d’une faiblesse".

Dans son rapport, le secrétaire général des Nations unies pointe surtout le doigt sur le manque de précisions concernant les plans stratégiques qui lui ont été présentés par l’UA et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

Au début du mois de novembre, les pays membres de la Cédéao et ensuite ceux de l’UA ont approuvé l’envoi, dans le nord du Mali, d’une force militaire africaine de 3.300 soldats, pour une durée d’un an, soutenue sur le plan logistique par des pays occidentaux. Le coût de ces opérations initiales de combat est estimé à près de 500 millions de dollars.

Le Conseil de sécurité de l’Onu doit se prononcer, dans moins de 15 jours, sur une résolution autour de la crise malienne.

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